Conception & Chorégraphie : Valérie Rivière

 

Durée : 1h30

Création :  2011

 

« Je cherchais un contexte, un réceptacle idéal pour recevoir des sentiments humains, contenir des émotions.

Trois points sur la planète pour trois histoires courtes, un intérieur cerné par un extérieur.

 Le point de vue de plusieurs parties du monde. Et puis, l’univers singulier des chambres d’hôtel s’est imposé.

Un lieu frontière, anonyme où le temps et l’espace sont les liens invisibles des personnages, où les événements

glissent les uns dans les autres, éclatent les rêves de chacun, l’amour, la solitude de tous.

La chambre est la limite, l’extrémité des illusions, le déclin des apparences. Dans un espace trop étroit

ou trop grand selon les heures, des secrets asservissent la pensée, défigurent l’intimité.

L’univers sonore, les voix des personnages, s’inscrivent dans une logique cinématographique.

Les textes de Timothée de Fombelle sont ma musique, la danse travaille dans les mots, l’énergie dans l’émotion.

La scénographie impose un espace mental, le cadre est là, mais le sentiment ne tient pas dedans…

comme une solitude cosmique.

Et puis l’éblouissement du désir plus fort que tout, l’oblation à la passion révèle que parfois

tous les lieux sont sacrés. »

 

Valérie Rivière

Vidéos :  extraits de "Chambres d'Hôtels"

Chambre 26

Chambre 360

Chambre 4

DISTRIBUTION

Textes :

 Timothée de Fombelle

 

Interprètes chorégraphiques :

 

Chambre 26

Katia Noir

 

Chambre 360

Chloé Camus-Hernandez & Orin Camus

 

Chambre 4

Stéphanie Pignon

 

Voix Off (par ordre d’apparition)

Cécile de France

Annette Metzger

Guillaume Siron

Mahaut Galiffi

Rudi Galiffi

Laetitia de Fombelle

Stephan Wojtowicz

Phong Phan Vien

 

Scénographie :

Claudia Jenatsch

 

Univers sonore :

Guillaume Siron (Baloo Productions)

 

Musiques additionnelles :

Alain Bashung

Yael Naïm

Talk Talk

Patty Smith

Vincenzo Bellini

Bernard Herrmann

S. Bono

Création Lumière :

Éric Blosse (Chambre 26 & 360)

Emmanuel Bassibé (Chambre 4)

 

Régie lumière :

Emmanuel Bassibé

Ingénieur Son :

Guillaume Siron

 

Régie plateau :

Frank Karpinski

 

Construction décors :

 

Chambre 26 & 360

Atelier Décors - Opéra National de Bordeaux

 

Chambre 4

Jean-François Huchet (Jaleo Bordeaux)

Jean-Pierre Dewynter

 

Accessoires

Etienne Boullier (Chambre 26 & 360)

PLO (Chambre 4)

 

Vidéo/prise de vue :

Frank Karpinski (Chambre 360)

 

Vidéo/images additionnelles :

 Laurent Meunier (Chambre 360)

 

Costumes :

PLO

 

Crédits photos :

Laurent Paillier

Jean-Baptiste Bucau

Pierre Planchenault

Frédéric Desmesure

 

Images et montage vidéo

Le dessous des Balançoires

Célie Alix & Gregory Martin

Coproductions :

IDDAC

(Institut Départemental de développement artistique et culturel)

Opéra National de Bordeaux

OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine)

 

Chambre 26

Théâtre Paul Eluard (scène conventionnée de Bezons)

Le Cuvier d’Artigues-près-Bordeaux

CDC d’Aquitaine

 

Chambre 360

Centre Chorégraphique National de Nantes / Brumachon Lamarche

Le Carré-Les Colonnes (Ville de Saint Médard en Jalles)

 

Aides à la création Adami

 

Chambre 4

Soutien du Centre Chorégraphique National d'Aquitaine Pyrénées-Atlantique

Malandain Ballet Biarritz

Accueil Studio 2010

 

Projet soutenu par le

TNBA, le Glob'Théâtre (Bordeaux) et

 le CEFEDEM Aquitaine

Revue de presse

Sud-Ouest

4 Juin 2013

 

Geste et récit pour dire l’intime

 

Trois pièces dans l’espace étouffant de chambres d’hôtel à Berlin, Vancouver et Hanoï. Tel sera le cadre de « Chambres d’hôtel », le spectacle de la compagnie Paul les Oiseaux présenté ce soir à 20h30 dans le cadre de la Scène nationale de Bayonne.

Un spectacle qui se présente sous la forme de trois histoires chorégraphiées par Valérie Rivière à partir de textes de Timothée de Fombelle. Trois femmes, deux couples, une histoire d’amour et de mort, des voix off, et le téléphone, support de toutes les trahisons, comme dans tout bon film noir.

Chaque tableau vient éclairer (ou assombrir) le puzzle, qui ne prendra pas d’ailleurs la forme finale attendue. Une osmose du geste et du récit, pour une exploration de l’intime et des petites choses qui en disent long sur l’homme et ses dilemmes. […]

Chambres d'hôtels,

3 histoires d'amour dansées - Argentan

31 janvier 2013

 

Le thriller dansé de la compagnie Paul les oiseaux, présenté vendredi au Quai des arts, raconte des histoires d'amour dans trois chambres d'hôtels à partir de chorégraphies et de voix.

 

Entretien avec Valérie Rivière

 

Chambres d'hôtels est un thriller dans lequel se recoupent et s'entremêlent trois histoires d'amour dansées. Qu'est-ce qui vous a inspiré ces histoires ?

Après un temps de vide, je me suis posé cette question : « Quel est l'endroit que tu connais le mieux ? ».

Naturellement, les chambres d'hôtels sont arrivées parce que cela fait très longtemps que je fais ce métier et c'est un lieu que je fréquente beaucoup quand je tourne. Je me suis dit qu'il pouvait y avoir des fragments d'histoires qui se seraient passées dans des chambres d'hôtels.

 

Vous êtes-vous inspirée de votre propre vie ?

Oui et non. Il y a des choses qui étaient à l'intérieur de moi quelque part. Et je pense que la chambre d'hôtel est un espace à la fois intime et impersonnel. Il y a toute une humanité qui est passée là, qui a usé les tapis, les meubles, etc. Pourtant, au moment où on prend la clé, ça devient votre chambre, vous vous y installez, vous posez vos marques... Et le jour où vous rendez la clé, tout s'arrête. Ce qu'il s'y passe, on le laisse là quand on part et on ne l'oublie peut-être jamais. Il y a des drames, des passions, des choses inutiles.

 

Pourquoi un polar chorégraphique ?

L'idée de raconter des histoires traitées grâce au corps me plaisait bien. Je me suis rapprochée d'un auteur (Timothée de Fombelle) pour lui confier la manière de les raconter. Et surtout créer un lien entre ces trois chambres, chacune à un bout du monde, donner du mystère et faire en sorte que la chute soit inattendue.

 

Pourriez-vous nous décrire les chambres ?

La première chambre est dans une sorte de pension de famille, à Berlin. La deuxième, à Vancouver, est en haut d'une tour. Elle est moderne et toute blanche. La troisième est à Hanoï, au ras du sol, dans une petite cour. Elles ont toutes un frigo et un téléphone. Chaque personnage à une manière d'habiter l'espace, ce qui donne une dimension cinématographique. Je demande à mes danseurs (trois femmes et un homme, N.D.L.R.) de travailler aussi sur un jeu d'acteur. Il y a des intentions, des sentiments, des mots, des émotions, des anticipations, des erreurs...

 

Et il y a des voix...

Oui, elles sont très importantes. D'ailleurs tous les personnages qui parlent sont des comédiens. Cécile de France, notamment, a participé au projet.

Ouest-France / Basse-Normandie / Argentan

4 février 2013

 

Le polar noir des danseurs de « chambres d'hôtels »

 

C'était vendredi soir au Quai des Arts, Chambres d'hôtels, une conception chorégraphique de Valérie Rivière par la compagnie Paul Les Oiseaux. Trois décors. Trois chambres d'hôtels. Trois lieux différents : Berlin, Vancouver, Hanoï. Trois histoires chorégraphiées par Valérie Rivière dont le fil conducteur est un thriller amoureux. Dans cet univers singulier, ouaté, parfois hors du temps, les corps des danseurs sont en parfaite harmonie avec les textes du dramaturge Timotée de Fombelle. Ils maîtrisent merveilleusement leur art. Le spectateur ne peut que se laisser pénétrer par leur sensualité dans ces trois huis clos. Mi-joué mi-dansé, le spectacle qui ne livre son secret qu'à la fin raconte la solitude, l'amour et la déchirure.

Théâtre du blog

21 juillet 2011

 

FESTIVAL D'AVIGNON

« Chambres d’hôtels » trois pièces chorégraphiques

de Valérie Rivière

 

Ce sont trois univers qui nous sont présentés dans trois chambres d’hôtels, trois histoires courtes dans trois différents lieux de la planète en relation les unes aux autres. La chambre d’hôtel, « Un lieu frontière, anonyme où le temps et l’espace sont les liens invisibles des personnages, où les événements glissent les uns dans les autres, éclatent les rêves de chacun, l’amour, la solitude de tous » nous dit Valérie Rivière à l’origine du concept et responsable de la compagnie Paul les Oiseaux. Un auteur, Timothée de Fombelle, a écrit le texte. Celui-ci est dit en voix off, ce qui ajouté à la scénographie et au travail de lumière donne une dimension cinématographique à ces deux soli et à ce duo. Chacun des danseurs Katia Noir, (chambre 26 à Berlin), Chloé Camus-Hernandez, Orin Camus, (chambre 360 à Vancouver) et Stéphanie Pignon, (chambre 4 à Hanoï) ont un parcours professionnel de qualité et cela se voit. Nous avions découvert Stéphanie Pignon, qui occupe la dernière chambre, dans le spectacle de Philippe Jamet au Théâtre National de Chaillot (théâtre du blog du 16 janvier 2011). Les chorégraphies sont belles et fluides, elles épousent le récit sans l’illustrer. Le jeu à l’intérieur du quotidien de ces chambres est juste et nous fait entrer dans l’intimité des personnages. L’intrigue policière est surprenante. La scénographie semble avoir été adaptée au lieu, une piscine de la proche périphérie d’Avignon. Venez découvrir cette chorégraphie et cette histoire qui laisse un goût de nostalgie dans notre mémoire.

Sud Ouest - Bordeaux Rive Droite

31 janvier 2011

 

Sublime et déchéance

Point de vue

 

« Chambres d’hôtels » (DANSE) Une chambre digne de l’inspecteur Derrick. Papier peint suicidaire, rideaux blanc sale. Néon. Bleu. Rouge. Bleu Une femme (Katia Noir), le cœur au bord des lèvres, hésite entre l’hystérie et un ennui mortifère, répond à un interrogatoire serré. Incandescente. Mais tout ça n’est que le second plan. Ou plutôt devrait être. Car comme dans les trois tableaux qui vont suivre (trois lieux différents, trois histoires, trois façons de percevoir les choses), le texte ne reste pas assez à sa place. Prend trop d’ampleur, tout comme le décor. Qu’on ne s’y méprenne pas, « Chambres d’hôtels » est sûrement le texte le plus abouti de Fombelle. L’esthétique des lieux est parfaite.

 Mais c’est comme si on n’avait su quel parti choisir. Alors que la danse, entre chien et loup, ni à terre ni dans les airs, colle au plus près à la vie quotidienne, à la folie de l’ordinaire, sonne comme un hommage à Gena Rowlands. Et on aimerait que ce soit ce geste-là qui parle plus fort que les autres. Le duo (Chloé Hernandez, Orin Camus) est splendide, les interprètes ont une élégance et une étrangeté (Stéphanie Pignon) qui se suffisent à eux-mêmes. La chorégraphe excelle dans les mouvements contradictoires de la vie, ses instabilités, ses incongruités. Une expérience troublante, entre sublime et déchéance. Jusqu’à la mort.

Sud Ouest – Biarritz

17 septembre 2010

 

Une danse éclairée

 

« Chambres d'hôtels » de la chorégraphe Valérie Rivière est une danse d'atmosphère. Deux chambres, l'une à Vancouver, violente comme peuvent l'être la ville et ses déceptions, décuplant les sentiments - amoureux ou agressifs - du couple qui y séjourne.

 

L'autre est à Hanoï, une femme seule se languit pour une autre femme. C'est moite, sensuel, dangereux et sublime. Lieux anonymes pour une histoire très intime, ces «Chambres d'hôtels » sont un excellent polar chorégraphique, qui se lit avec avidité.

 

Écrit conjointement par la chorégraphe et l'auteur Timothée de Fombelle, tout y est. Trois personnes, une même histoire d'amour, avec du suspense, de l'amour, de la violence, des personnages mystérieux et séduisants.

 

La compagnie continue d'explorer l'intime à travers l'infime, toutes ces petites choses, ces mouvements délicats qui en disent long sur l'homme et ses dilemmes.

La Semaine du Pays Basque

2 juin 2013

 

Au Cuvier pour ados ce soir

 

Des espaces dans un univers singulier, des êtres aimants et se détestant. La solitude pesante, un vent de polar, une chorégraphie qui travaille dans les mots et l’énergie dans l’émotion. La chambre d’hôtel peut devenir le lieu parfait pour retrouver son souffle. Dans « Chambres d’hôtels » la chorégraphe Valérie Rivière a conçu un ballet composé de trois pièces courtes qui offre de différents  regards sur la vie de trois femmes en un thriller amoureux. Liberté dans l’imaginaire, dans l’amour et la solitude, avec la sensualité  comme moteur de survie. Ce spectacle sera au Théâtre de Bayonne, le 4 juin à 20h30 et interprété par des danseurs de tempérament !

 

Entretien avec Valérie Rivière

 

Qui est Valérie Rivière ?

Je suis chorégraphe pour la Compagnie Paul les Oiseaux qui a fêté ses 25 ans d’existence en 2012. J’ai commencé mes études de danse au Conservatoire Nationale de Région de Bordeaux de 1974 à 1978. Puis d’autres études de danse à Monte-Carlo, ensuite Bruxelles. Et là est né un attachement particulier pour la chorégraphie. En toute modestie, j’ai signé 16 pièces chorégraphiques.

 

Que se passe-t-il dans les chambres d’hôtels : 26 à Berlin,

360 à Vancouver et 4 à Hanoï ?

J’ai souhaité aborder l’univers du polar, raconter une histoire en évitant le piège de la narration. J’ai pensé que la danse pouvait amener une lecture émotionnelle qui contrerait cet écueil. Il y a donc l’univers singulier des chambres d’hôtels réalisé par Claudia Jenatsch. Un intérieur cerné par un extérieur, un lieu frontière, anonyme, où le temps et l’espace sont les liens invisibles des personnages.  Les événements glissent les uns dans les autres, éclatent les rêves de chacun, l’amour, la mort, la solitude de tous. la chambre 26 se trouve dans une pension de famille, habitée par la présence d’une femme au borde d’elle-même. Elle s’appelle Clarisse. Seul le fil du téléphone la relie au monde. Lentement, le doute et l’illusion enveloppe son histoire. La chambre 26 est la clé de ce drame engagé. La chambre 360 abrite un couple infiniment amoureux. Mais plus tard, la fatigue et l’ivresse ne laissent entre eux que le fil tendu de la vérité. Le téléphone sonne… la violence succède à la passion. A 6726 miles de là, dans la moiteur d’une fin d’après-midi, il pleut sur Hanoï. rangée du monde, Wendy, seule, se languit pour une autre femme. Elle a dégoupillé ses grenades et pense tirer les ficelles du bout de ses doigts. Mais soudain, tout explose… sans un bruit.

 

Comment est née ta rencontre avec Timothée de Fombelle ?

Lors d’une représentation d’un spectacle jeune public que j’avais écrit en 2005 « Game Over ». Cette rencontre nous a menés vers une première collaboration pour l’écriture de monologues sur le spectacle « Océan Air ». Ensuite, je lui ai demandé de m’accompagner pour les Chambres d’Hôtels. Je me suis retournée… il était là ! Tous deux, nous avons un véritable échange artistique.  J’ai beaucoup de respect pour cet auteur qui est tellement à l’écoute et il est si magnanime.

 

Dans tes gestuelles, joues-tu sur des oppositions, des explorations sensorielles, des gestuelles abstraites qui attirent vers le haut ou celles concrètes qui attirent vers le sol ? Tes danseurs trouvent-ils un mode ludique à leur état ?

Je dirai plutôt  que la pensée chorégraphique s’inscrit dans une logique cinématographique. Les textes de l’auteur sont ma musique. La danse travaille dans les mots, l’énergie dans l’émotion. La scénographie impose un espace mental à la danse. L’éblouissement des sentiments plus forts que tout, asservissent l’intime. Je considère mes danseurs aussi comme des acteurs et en ce sens, nous avons exploré l’idée qu’ils étaient par leur corps, les voix off de leur personnage.  Mais c’est vrai, j’affectionne une danse d’atmosphère, d’humeur, où l’intime et la sensualité ont la part belle.

 

Que dire de ces six voix off, dont celle de la talentueuse actrice Cécile de France et de la composition musicale qui accompagnent « Chambres d’hôtels » ?

Au même titre que la danse, avec Guillaume Siron, à qui j’ai confié l’univers musical de « Chambres d’Hôtels », nous avons fait le choix d’une ambiance sonore cinématographique. Nous avons travaillé dans une forme d’hyper-réalisme, tant sur les événements qui se passaient dans les chambres qu’à l’extérieur. Il y a aussi une grande application sur les enregistrements des voix et c’est vrai que la distribution est plus que prestigieuse. Il y a évidemment Cécile de France pour le personnage de Clarisse, mais aussi Stephan Wojtowicz pour l’interprétation du « privé », Laëtitia de Fombelle jouant Wendy. Il a fallu faire exister les huit personnages qui traversent ce polar chorégraphique sans oublier le supplément d’âme que nous livre Bashung, La Callas, Patty Smith…

L'amuse-danse !

20 juillet 2011

 

"Chambres d'Hotels" de Valérie Rivière:

entre "passe" et palace"....en "off" à Avignon

 

A « La Manufacture » dans le « off » en Avignon, on aime « transporter » le spectateur, le convoyer sur des sites inédits : du marché de gros à la patinoire, il n’y avait qu’un pas (de danse )que le public franchit toujours avec enthousiasme !!!

Pour cette œuvre de Valérie Rivière sur des textes de Timothée de Fombelle,  le ravissement opère. Prenez une danseuse esseulée dans une chambre d’hôtel miteux mais ô combien source de plaisir et de fantasmes, plongez la dans une atmosphère de polar bien juteux et partez loin, très loin, deux heures durant dans une histoire abracadabrantesque…Suspens, sensualité, légèreté au menu pour ce spectacle en trois volets et trois décors où la danse est suspendue et liée à une interprétation très virtuose, fluide et charnelle. Amour et solitude, inquiétude et délectation, hors du temps comme en partance quand on quitte sa routine pour tout oser, être « fou » et s’accorder les moindres caprices : seule, Katia Noir interprète une « Madame rêve » sensuelle et nostalgique à souhait !

Plus tard, c’est un couple en perdition qui hante une chambre au design entre « passe » et « palace » pour des scènes d’amour fulgurantes, passionnées, les corps en prise, en passe-passe très érotiques, très habités de sensations contagieuses. La troisième séquence met en scène une jeune fille (Stéphanie Pignon) qui s’habille et se déshabille à l’envi, séductrice, séduisante et qui n’a de cesse d’hypnotiser, de ravir celui qui la regarde : le décor change, entre polar et road movie, le climat se modifie, le calme succède à la tempête, le temps fuit sans retour. Une fois de plus saluons l’interprétation des danseurs dont le très beau couple Chloé Camus-Hernandez et Orin Camus, des découvertes qui ne s’inventent pas !!!

La Scène n°60

20 juillet 2011

 

Après Ocean Air en 2008, la chorégraphe Valérie Rivière retrouve les textes de Timothée de Fombelle pour un roman sombre. Trois pièces dans l’espace étouffant de chambres d’hôtel : Berlin, Vancouver, Hanoï. Trois femmes, deux couples, une histoire d’amour et de mort, des voix off, et le téléphone, support de toutes les trahisons, comme dans tout bon film noir. Chaque tableau vient éclairer (ou assombrir) le puzzle, qui ne prendra pas d’ailleurs la forme finale attendue. Dès la première chambre viellotte, habitée par la présence d’une femme au bord d’elle-même (Katia Noir), on plonge. Aux deux autres chambres, l’élégance du désespoir, les pièges retors de la vie. Un duo ténébreux et fascinant (Orin et Chloé Camus), un chef d’orchestre dépassée par sa créature (Stéphanie Pignon). Les moments de danse seuls suffisent à convaincre. Et nous le sommes, avec enthousiasme.

LE TEMPS D’AIMER la danse – Biarritz

18 septembre 2010

 

Mais c’est bien sûr !

Critique

 

L’univers du polar va bien à la danse ! Timothée de Fombelle a confié à la chorégraphe Valérie Rivière un univers sombre et brûlant, en forme de ballade désenchantée. Qui s’en empare avec appétit ! Décor deux chambres. La première, d’hôtel, à Vancouver univers gris blanc neutre, théâtre d’un duo amoureux brûlant, corps parfaits, mouvements fluides, si loin si proches, incandescents, menacés. Ils se font l’amour, encore et encore, revivent le miracle de leur première rencontre. En voix off : le privé, témoin, voyeur. Le destin, puisqu’il sait tout. Un coup de fil. Fin du rêve.

Deuxième chambre, Hanoï. Dehors la mousson, les couleurs qui bavent dans le bleu, l’humidité et la moiteur qui usent et fatiguent. Une femme, seule. Qui attend, sur sa voie de garage, rangée du monde, inquiète, désorientée, dure. Quelque part, quelqu’un, à Berlin peut être... a déclenché quelque chose. A moins que ce ne soit cette femme-là, la blonde, alors que la première était brune. Physiques si proches, deux versions dansées du bonheur, gagné, perdu.

La voix off continue, ça se complique : des prénoms de femmes, qui s’aiment, se fuient, se trahissent, du mal à suivre mais on s’en fout. Le privé raconte lentement, clope au bec, ton blasé, tiens, ce pourrait être Bogart, appuyé contre le mur, en coulisses.  Il maîtrise ses effets, sûr de lui. Et  cette blonde qui s’étiole devant nous en une danse impeccable et fragile. Jusqu’au bout, osmose parfaite du geste et du récit. Chapeau !

Le Journal du Pays Basque

15 septembre 2010

 

Chambres d'hôtels ou le thriller chorégraphique

 

Dans le cadre du festival Le Temps d'aimer la danse, La Compagnie Paul Les oiseaux entraîneront le public biarrot à pousser les portes de la Chambre 4 et Chambre 360 du projet Chambres d'Hôtels ce soir au Théâtre du Casino Municipal.

Quatre personnages, trois chambres dans trois lieux différents, trois histoires. Le décor est posé dans l'espace très restreint des chambres d'hôtel qui apparaissent comme un espace dans lequel se mêlent tous les sentiments.

Puis, place à l'histoire parce que le projet Chambres d'hôtels, dont seulement deux des trois créations seront présentées, est avant tout un «thriller chorégraphique» comme nous le confie la chorégraphe Valérie Rivière. «Il y a un travail chorégraphique derrière ce projet, c'est certain. Mais pas seulement. La danse est un moyen mais pas l'unique vecteur. J'ai toujours eu besoin de raconter une histoire avec de vrais personnages. L'abstrait, ce n'est pas pour moi», confie-t-elle.

Ainsi, Chambres d'hôtels raconte une histoire d'amour, de trahison. Elle met en scène quatre personnes qui ont un lien entre elles et dont chaque action se répercute sur l'autre. Et tous les ingrédients propres au thriller sont réunis : histoire, suspense, dénouement...

Si c'est Timothée de Fombelle qui a écrit le polar, l'idée de la narration vient de la chorégraphe Valérie Rivière qui confie avoir déjà été projetée dans l'histoire lorsqu'elle a soumis le projet à l'auteur : des chambres d'hôtels, un drame engagé... «Les textes de Timothée de Fombelle sont ma musique, la danse travaille dans les mots, l'énergie dans l'émotion», ajoute-t-elle.

 

Dimension cinématographique

 

Tout est fait pour raconter une histoire au spectateur. Ainsi l'univers sonore conduit par Guillaume Siron, les voix des personnages, s'inscrivent dans une logique cinématographique. Valérie Rivière a ainsi fait appel à des comédiens, pour les voix off. On peut attendre celle de Cécile de France entre autres.

«Le texte nous donne une dimension. On est obligé de se l'approprier et de le jouer aussi. C'est un travail plus complexe mais qui nous permet d'aller au-delà du mouvement. On joue aussi bien sur le sens du mot que sur son rythme», avoue Stéphanie Pignon qui joue Wendy dans Chambre 4. Il a d'ailleurs fallu de longues semaines de studio pour que les interprètes s'approprient le texte et pour pouvoir aller au-delà.

Les spectateurs retrouveront donc dans les deux volets Chambre 360 et Chambre 4, spécialement crée pour le festival, à la fois le plaisir de la narration, d'une intrigue, mêlé à celui de la danse.

 

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