Conception & Chorégraphie : Valérie Rivière
Durée : 1h10
Création 2007-2008
« Ocean Air » : l’expérience de la couleur bleue, l’intérêt pour l’eau et l’air. Cette couleur, froide, apaisante, détail séquentiel du monde réel, interroge sans cesse la mémoire au travers des sensations qu’elle évoque, les sentiments universels suscités par la nature. La plus profonde des couleurs, la plus immatérielle, faite de transparence et de vide accumulé, le bleu suscite un désir de surnaturel. L’œil s’y enfonce sans rencontrer d’obstacle, s’y perd à l’infini.
Elle appelle des sensations thermiques, le crépuscule et l’ombre.
« Ocean Air » est la conséquence de cette réflexion autour du bleu mais aussi le questionnement de la présence
du corps réel et du corps virtuel - se centrer sur des images fragmentaires de la réalité, faire émerger des paradoxes
vécus entre le territoire de l’intime et la massivité du corps - la pluralité de ces points de vue m’entraîne vers
une lecture alternative focalisée dans des conversations picturales toujours mobiles.
Valérie Rivière
Vidéos : extraits de "Ocean Air"
DISTRIBUTION
Création musicale :
Chazam
Artistes chorégraphiques :
Orin Camus
Alexandre Gbeblewoo
Chloé Hernandez
Katia Noir
Stéphanie Pignon
Ji-Hye Jung
Musiciens et voix :
Chazam
Vincent Mérienne
Guillaume Siron
Textes :
Timothée de Fombelle
Voix off :
Cécile de France
Animation :
Studio Black Bunny
Vidéo / images additionnelles :
Martin Hardouin Duparc
Régisseur vidéo :
Grégory Martin
Création lumière :
Éric Blosse
Ingénieur son :
Guillaume Siron
Scénographie, costumes :
PLO
Technicienne costumière :
Michelle Amet
Crédits photos :
Frédéric Desmesure
Pierre Planchenault
Jean-Baptiste Bucau
Images et montage vidéo
Le dessous des Balançoires
Célie Alix & Gregory Martin
Production :
PLO
Coproductions :
Le théâtre Paul Éluard (scène conventionnée de Bezons)
L'Office Artistique de la Région Aquitaine
Le Carré des Jalles (Saint Médard en Jalles)
L'IDDAC
(Institut départemental de Développement Artistique et Culturel)
La Mairie de Libourne
(Service Festivités et Actions Culturelles)
Aide à la maquette et à la production :
DICREAM
Aides à la création :
Spedidam
Adami
Revue de presse
Lettre d’information de l’OARA
N° 40 ) 1er avril 2008
Créée en mars à Bezons, reprise ensuite à Saint-Médard-en-Jalles, la nouvelle création de Valérie Rivière achève sa première tournée à Libourne. Ultime chance donc de découvrir ce très beau travail où la qualité du vocabulaire et des interprétations chorégraphiques trouve en échos les compositions originales jouées en live de et par Chazam et la beauté plastique des images inventées par le studio d’animation Black Bunny. Du travail d’orfèvre…
Sud-Ouest
28 avril 2008
« Ocean Air » à Libourne
Danse, « Ocean Ai » est une pièce chorégraphique écrite pour six interprètes et trois musiciens qui évoque l’expérience de la couleur bleue, l’intérêt pour l’eau et l’air. Cette couleur froide, apaisante, interroge sans cesse la mémoire au travers des sensations qu’elle évoque, les sentiments universels suscités par la nature.
La chorégraphe de Paul les Oiseaux qui la ressent comme « la plus profonde des couleurs, la plus immatérielle, faite de transparence et de vide accumulé », aime à imaginer qu’elle suscite un désir de surnaturel. « Ocean Air » est le fruit de cette réflexion autour du bleu, et invente une danse à la manière de la compagnie, à savoir où les choses sont dites de profil, avec les oscillations du geste et la douceur des aveux.
Le Parisien
Édition du Val d’Oise, n°19756 - 13 mars 2008
Une création de danse contemporaine
Amateurs de danse contemporaine, venez découvrir ce soir et demain, à 21 heures, la nouvelle création de la chorégraphe Valérie Rivière et de sa compagnie, Paul les Oiseaux, en résidence au Théâre Paul Eluard de Bezons. Dans cette pièce intitulée « Ocean Air », vous plongerez dans une diversité de climats autour de l’eau et de l’air, sur fond de bleu.
Sur scène où se côtoient trois musiciens (guitare électrique, batterie, DJ), six danseurs, un écrivain, se télescopent habilement dans des univers parallèles captivants. Les couleurs punk, rock, reggae font vibrer les danses vers des voyages aux quatre coins de la planète, de New York au pôle Nord.
Télérama
Supplément au n°3035 du 12 au 18 mars 2008
Une création de danse contemporaine
L’expérience intime de la couleur bleue est au centre de la nouvelle pièce « Ocean Air » de la chorégraphe Valérie Rivière de la compagnie Paul les Oiseaux. Mixant la danse, les images numériques, la musique live, cette pièce, que la rumeur donne déjà pour exceptionnelle, plonge six danseurs dans des mouvements de flux et de reflux, de pesanteur et d’apesanteur, sur les ondes de cette couleur apaisante et froide, océane qu’est le bleu.
Spirit
N° 38 - juin 2005 - Emilie Delpeyrat
Cocon à l’air libre
En résidence à Bezons, dans le Val d’Oise, la chorégraphe girondine Valérie Rivière prépare la prise de plateau pour sa dernière création, Ocean Air. Après plusieurs mois de répétitions en studio, la compagnie Paul les Oiseaux va procéder aux derniers ajustements scéniques. Retour sur une belle aventure collective.
Comment êtes-vous arrivée à Bezons ?
La directrice du théâtre Paul Eluard, Monique Ungar, a suivi mon travail depuis mes débuts. Elle a assisté à mes spectacles, les a appréciés. C’est à l’occasion du spectacle Game Over qu’elle m’a proposé de venir travailler en résidence.
Proposition acceptée ?
Je me suis installée au TPE en 2007 et me suis engagée à y travailler jusqu’en 2008. Nous allons finalement prolonger notre collaboration jusqu’en 2009.
La direction du TPE ne veut plus vous laisser partir ?
Nous faisons du bon travail ensemble. Monique Ungar m’apporte un soutien inconditionnel et valorise mon travail. Elle a toute l’expérience requise dans ce domaine, cela fait dix ans qu’elle accueille dans artistes en résidence. En retour, nous travaillons dur et diversifions nos interventions, non seulement dans l’enceinte du théâtre mais aussi à l’extérieur, au plus près du public. En marge de la création et des répétitions, nous organisons des ateliers de sensibilisation au théâtre, dans les écoles notamment. Nous participons aussi au maintien du tissu social à Bezons, et dans le Val d’Oise.
Ce n’est plus de l’investissement, plutôt de l’activisme !
Oui, heureusement l’équipe est assez nombreuse. Une dizaine de danseurs, trois musiciens et une équipe technique étoffée m’accompagnent. Parmi eux, certains collaboraient déjà avec moi en Aquitaine. Lorsque je suis montée à Paris, ils m’ont suivie avec un bel enthousiasme.
Le déracinement ne leur a pas fait peur ?
Dans une certaine mesure, mais on oublie le déracinement lorsqu’on reçoit l’assurance de travailler avec une équipe professionnelle et surtout humaine. Et puis, nous gardons un lien avec l’Aquitaine. Nous continuons à nous y produire régulièrement. J’habite à Bordeaux, mais je suis souvent dans le train.
La résidence, c’était d’abord aventure collective ? Vous avec eux, sinon rien ?
Nous sommes un groupe, un vrai groupe. Je crois tout simplement que j’ai rencontré les bonnes personnes. Je me souviens de l’accueil qu’ils ont réservé à mon dernier projet de création. Leur adhésion était comme immédiate. J’avais ressenti ça mais là, c’était très fort. Et puis, évoluer en groupe, cela permet de donner un caractère artisanal à notre travail. Comme l’artisan, nous prenons le temps de choisir les bons matériaux, et les bons outils pour notre création.
Être en résidence, c’est pouvoir bénéficier de ce temps, si nécessaire à la création ?
Nous pouvons travailler une création en studio, puis en plateau. Pour notre dernière création, Ocean air, nous venons de terminer les répétitions en studio. Après un break de dix jours, nous allons pouvoir prendre possession du plateau. Cette étape est essentielle. C’est la dernière, c’est à ce moment-là que l’alchimie prend ou ne prend pas.
Redoutez-vous le passage du studio au plateau ?
Non, il est légitime d’être inquiet car c’est un moment difficile. En même temps, c’est bien parce qu’on va terminer et accepter de faire des choix définitifs pour notre création. Avec le temps, nous avons fait évoluer nos choix initiaux, nous sommes partis d’une matière très concrète, l’eau, l’air, nous avons dérivé, puis au final, nous sommes revenus à un résultat très concret lui aussi.
La Scène
N°47 - hiver 2007
Avec cette nouvelle création, Valérie Rivière nous invite à partager sa réflexion autour de la couleur bleue, la plus profonde des couleurs où l’œil s’y perd à l’infini, et des émotions qu’elle suscite : désir de surnaturel mais aussi sentiment de solitude car le bleu appelle le crépuscule et l’ombre. Reprenant des thèmes déjà bordés dans ses précédents spectacles (notamment la présence du corps réel et du corps virtuel), la chorégraphe expérimente ici une pluralité de points de vue : noyer l’espace dans la couleur, ou bien être noyé par elle, se centrer sur des images fragmentaires de la réalité ou à l’inverse multiplier la vision des ombres du corps dansant de manière hyperréaliste. C’est cette pluralité qui l’entraîne, écrit-elle, « vers une lecture alternative focalisée sur des conversations picturales toujours mobiles ».